Le cerveau chimio – L’entraînement cérébral offre un nouvel espoir aux survivants du cancer
Une espérance nouvelle pour les survivants du cancer qui souffrent de déficits cognitifs
Lorsque j’ai reçu mon diagnostic de cancer et que j’ai discuté avec mon médecin mes troubles de la mémoire et de la concentration, elle a dit que tout cela était “dans ma tête” (En passant, ceci s’est produit il y a moins de 10 ans).
J’admets qu’elle s’occupait principalement de préserver ma vie, et même si ceci était un but mutuel, j’étais surprise du fait qu’elle pouvait être si indifférente à l’égard des symptômes cognitifs qui entravaient gravement ma qualité de vie.
J’ai découvert que mes camarades survivants étaient très vocaux par rapport au développement d’inefficiences cognitives qui rendaient difficile le multitâches ou la complétion des projets de travail ou des responsabilités familiales. Tout comme moi, ces vétérans du cancer étaient consternés par le manque de solutions disponibles pour nos lentes capacités de réflexion – toute la prise de note ou les calendriers du monde ne pouvaient compenser pour notre perte d’agilité mentale indésirable. L’Internet était rempli d’arguments sur ce qui causait la dépréciation cognitive reliée au cancer ; nous qui faisions partie du 17 à 75% des patients affectés ne nous souciions pas de son origine - nous voulions simplement l’éliminer. Nous espérions pour un minimum de contrôle sur une maladie qui avait l’audace de nous rappeler que, de plusieurs façons, nous étions impuissants.
À ce moment-là, les fondateurs de Posit Science, les docteurs Michael Merzenich et Henry Mahncke, ne parlaient pas simplement du “cerveau chimio”, ils retroussaient leurs manches afin de l’atténuer. En tant que neuroscientifiques renommés, ils ont posé l’hypothèse qu’une combinaison du stress, de la fatigue, et de la radiothérapie/les médicaments pouvaient affaiblir la myéline dans le cerveau d’une personne affectée du cancer ; interférant ainsi avec les connexions qui aident à relayer les informations importantes d’une partie du cerveau à l’autre. Sous leur direction attentive, Posit Science a développé, et a été le premier à étudier une série d’exercices informatisés basés sur les principes de la plasticité du cerveau ; conçus pour aider les gens ayant le cancer à penser plus rapidement, mieux se concentrer, et se souvenir de plus. Originellement lancé à la Société Internationale de Psycho-Oncologie en 2008, le programme d’entraînement de Posit Science a été utilisé par des survivants du cancer qui avaient vécu les symptômes du cerveau chimio. Ceux-ci ont rapporté des améliorations significatives à leur fonctionnement cognitif et à leur qualité de vie, accompagnées d’une réduction de leurs niveaux de stress. En complétant une heure par jour d’entraînement cognitif, les participants ont démontré l’habilité de lutter contre la maladie, et de récupérer le fonctionnement du cerveau et l’estime de soi auxquels le cancer avait nui.
De plus, la docteure Diane Von Ah, un membre passionné de la Oncology Nursing Society qui a consacré des années à la recherche d’interventions à base de preuves pour le cerveau chimio, rapporte ce mois-ci qu’elle en a trouvé une. Dans une étude publiée dans Breast Cancer Research and Treatment, Von Ah et al ont étudié 82 survivants du cancer qui rapportaient une dépréciation cognitive. Les participants qui ont effectué l’entraînement de Posit Science ont démontré des améliorations significatives de leur mémoire, leur rapidité cognitive, leur dépression, leur fatigue et leur qualité de vie par rapport à leur santé. De plus, les bénéficiaires de Posit Science se sentaient moins anxieux après avoir complété l’entraînement, et profitaient de ses bénéfices au cours des mois suivants. Afin d’en apprendre davantage sur, et d’essayer les exercices d’entraînement cognitif utilisés dans l’étude de la docteur Von Ah, visitez cette page.
Les gens qui lisent mes articles au sujet du cerveau chimio demandent habituellement 3 questions : 1) Le cerveau chimio affecte-t-il seulement les survivantes du cancer du sein? 2) Les effets du cerveau chimio durent combien de temps? 3) Quels patients atteints du cancer devraient utiliser l’entraînement cognitif de Posit Science? Des rapports récents et mes expériences personnelles ont contribué à façonner mes réponses à ces questions.
Une étude effectuée en 2010 par Harrington et al a démontré que les limitations cognitives, la dépression et la fatigue persistaient systématiquement chez les survivant des cancers du sein, gynécologiques, de la prostate, et colorectaux pendant au moins 10 ans après le traitement. Ces symptômes étaient présents peu importe les types de traitement pharmacologiques ou radiologiques subis. Pour moi, ceci indique que personne ne sait qui sera affecté par le cerveau chimio, ou pendant combien de temps ce dernier durera.
Ma réponse à la question de qui devrait utiliser l’entraînement cognitif de Posit Science est très simple (je dois cependant admettre que j’en suis tellement partisane que j’ai convaincu les docteurs Mahncke and Merzenich de me permettre de travailler pour eux). Je crois que le programme d’entraînement cognitif de Posit est approprié pour toute personne qui, comme moi, est motivée à s’améliorer pour les gens qui l’aiment et qui dépendent d’elle. Je crois que c’est pour toute personne ayant accès à l’Internet, qui peut également consacrer 15 minutes par jour afin de pouvoir mieux agir sur le coup et se souvenir de toutes les petites choses qu’elle est chanceuse d’entendre de ses enfants. Je crois que c’est pour les gens qui, malgré la sévérité de leur cancer, peuvent entendre les mots “c’est tout dans ta tête” et les trouver inspirants au lieu de dénigrants.
Du blogue de Posit Science, affiché le 3 octobre 2012 par Cate Stasio, conseiller clinique et de la réglementation à l’industrie des soins de santé, avec un intérêt spécial envers les services de soutien mental et la réadaptation neurocognitive.