Qu’est-ce que la plasticité du cerveau?

La plasticité du cerveau—aussi appelée la neuroplasticité – est un terme étrange pour la plupart des gens ; avec le mot « plastique " » il vous vient à l’esprit des images de Tupperware ou de Saran Wrap. Cependant, la plasticité du cerveau est un terme couramment utilisé par les neuroscientifiques lorsque ces derniers font référence à l’aptitude du cerveau à changer à tout âge, pour le meilleur ou pour le pire. Comme vous pouvez l’imaginer, cette flexibilité joue un rôle incroyablement important dans le développement de notre cerveau (ou dans son déclin) et dans le développement de nos différentes personnalités.

Comment le cerveau change-t-il ?

La plasticité cérébrale est un processus physique. La matière grise peut effectivement rétrécir ou épaissir; les connexions neuronales peuvent être modelées et affinées ou bien affaiblies et fragilisées. Les changements dans le cerveau physique se manifestent par des changements dans nos aptitudes. Par exemple, chaque fois que nous apprenons un nouveau pas de danse, cela indique un changement dans nos cerveaux physiques: de nouveaux « câbles » (voies neurales) qui donnent des instructions à notre corps sur la façon d’effectuer ce pas. Chaque fois que nous oublions le nom de quelqu’un, cet oubli reflète un changement dans notre cerveau, « les câbles » qui déjà étaient reliés à la mémoire, ont été dégradés voire rompus. Comme le montrent ces exemples, les changements dans notre cerveau peuvent avoir pour effet l’amélioration des compétences (un nouveau pas de danse) ou un affaiblissement de celles-ci (l’oubli d’un nom).

Croissance cognitive et déclin
Souvent, les gens pensent à l’enfance et au début de l’âge adulte comme étant une période pendant laquelle le cerveau se développe : le jeune apprend constamment des choses nouvelles, se lance dans de nouvelles aventures et montre un esprit curieux et entreprenant. A l’âge adulte, l’inverse se produit, c’est une période qui est souvent considérée comme un temps de déclin cognitif, avec des gens devenant de plus en plus oublieux, moins enclin à chercher de nouvelles expériences, plus « ancrés dans leurs habitudes ».

Cependdant, ce que la recherche récente a montré est que lorsque les circonstances sont favorables, le pouvoir de la plasticité du cerveau peut aider l’adulte à accroître ses capacités mentales. Bien que certains rouages cérébraux aient tendance à diminuer avec l’âge, il y a des mesures que les gens peuvent prendre pour profiter de cette plasticité et redynamiser ces rouages. Nous devons juste entretenir nos facultés cérébrales avec des séries d’exercices de plasticité du cerveau ciblés. De même, les gens souffrant de divers problèmes cognitifs, allant de la schizophrénie jusqu’au « cerveau de chimio », peuvent entraîner à nouveau leurs cerveaux vers des fonctions plus saines. La clé et le défi résident dans l’identification des mécanismes cérébraux à cibler et la façon de les exercer d’une manière efficace.

Neuroplasticity and the Senses
Une des découvertes importantes des recherches récentes sur la plasticité est la découverte de la façon dont nos sens sont étroitement connectés à la mémoire et à la cognition. En raison de leur interdépendance, une faiblesse dans l’un est souvent liée à, ou même peut être la cause de, la faiblesse de l’autre. Par exemple, nous savons tous que les patients atteints d’Alzheimer perdent lentement leurs souvenirs. Le premier symptôme qui apparaît est la perte de l’appétit. Pourquoi? Il s’avère en fin de compte que les déficits visuels font également partie de la maladie d’Alzheimer. Les gens mangent moins parce qu’ ils ne peuvent pas bien voir la nourriture. Les changements cognitifs, normaux, inhérents à l’âge en sont un autre exemple. Au fur et à mesure que nous vieillissons, nous perdons la mémoire et devenons plus distraits en grande partie parce que notre cerveau ne traite pas ce que nous entendons, voyons et ressentons de la même manière que nous le faisions dans le passé. Le résultat est que nous ne pouvons pas stocker des images de nos expériences aussi clairement qu’avant et ainsi nous avons des difficultés à les utiliser et à se les rappeler plus tard.

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